Cette prise en charge à distance des malades les plus graves s’est accru au fil des années. En 2012, c’est plus de 100 malades qui ont ainsi été pris en charge.
L’ECMO est utilisée dans différentes circonstances, en cas de survenue d’un arrêt cardiaque réfractaire, la mise en place d’une ECMO sur place, au sein de l’hôpital, peut le plus souvent être effectuée de façon rapide et compatible avec le maintien d’un état neurologique satisfaisant.
A l’inverse, la survenue d’un arrêt cardiaque à distance de l’hôpital (terrain de sport, stade, rue, etc.) ne peut malheureusement être pris en compte de la même façon. Les délais d’acheminent d’une équipe sur place et la durée de pose ne sont pas actuellement réalisables dans un délai permettant d’éviter la survenue de dégâts cérébraux irréversibles.
Heureusement d’autres groupes de patients, peuvent largement bénéficier de l’ECMO avec d’excellents résultats.
Les malades présentant une myocardite ; ces malades qui auparavant mourraient, en étant assistés peuvent être le plus souvent sevrés de leur machine au bout d’environ 3 semaines, le cœur ayant récupéré et étant capable d’assurer sa fonction. Certains malades n’ayant pas récupéré un cœur fonctionnel, pourront être transplantés.
Les malades présentant un infarctus très sévère et restant en choc cardiogénique réfractaire malgré les techniques d’angioplastie (dilatation, stent, etc.). La moitié d’entre eux ont fait un arrêt cardiaque ou sont sous massage cardiaque lors de la pose de l’ECMO. Plus de la moitié de ces malades survivent en étant soit le plus souvent sevrés, soit assistés au moyen d’une machine de longue durée, soit transplantés.
Mais de nombreux malades ayant des pathologies plus rares, tel qu’une Intoxication médicamenteuse, une cardiopathie rythmique, peuvent bénéficier de cette technique.
L’ECMO est compte tenue de ses bons résultats largement utilisé en post opératoire de la chirurgie cardiaque pour les malades les plus graves nécessitant une aide circulatoire temporaire (Pontage coronarien avec mauvais ventricule gauche, cardiomyopathie valvulaire, défaillance du ventricule droit, etc.).
Le plus souvent une récupération en particulier du ventricule doit est obtenue au bout d’une petite semaine.
Au début cette technique était utilisé uniquement en artério-veineuse, pour aider le cœur défaillant. Il y a trois ans, cette technique a été largement utilisé en Veino-Veineux, à La Pitié à la demande de nos collègues réanimateur pour prendre en charge les malades présentant les formes les plus sévères de la grippe H1N1, avec des poumons totalement détruits et ne pouvant être ventilés de façon traditionnelle. Plus de 80% de ces malades, ont pu être sevrés après récupération de la fonction pulmonaire au bout de 4 à 6 semaines.
Ces bons résultats ont amenés à utiliser cette technique pour les syndromes de détresse respiratoire réfractaire. Actuellement plus de la moitié des poses sont des ECMO Veino-Veineuses.