L’ensemble des Sociétés Savantes et des Experts s’accordent à ce sujet : dans le cas d’un anévrisme lié à une maladie dystrophique comme le syndrome de Marfan, l’indication doit être posée quand l’anévrisme atteint 45 mm dans son plus grand diamètre. Pour les autres anévrismes, ce chiffre est fixé à 50 mm. Par ailleurs, l’augmentation rapide de la taille de l’anévrisme (plus d’un centimètre par an) est un élément incitant à intervenir rapidement.
Bien évidemment, il ne s’agit pas de valeurs choisies au hasard, les études ont démontré qu’en absence d’intervention, il existe un risque très élevé de rupture spontanée de l’aorte ou de dissection aortique.
La dissection (confère chapitre suivant) est une urgence chirurgicale car il s’agit d’une complication excessivement grave qui peut entraîner rapidement le décès. Une rupture spontanée est aussi un événement gravissime, la majorité des malades n’ayant pas le temps de rejoindre un hôpital. En effet, l’aorte ascendante et le cœur sont tous les deux à l’intérieur du péricarde, enveloppe fibreuse qui les protège mais qui est aussi étanche. Une rupture aortique à ce niveau provoque l’entrée brutale du sang dans le péricarde, la compression du cœur et l’arrêt cardiaque irréversible en quelques minutes.